Quatre familles sont encore venues rejoindre le Béguinage. Le groupe est très diversifié, nationalité, âges, situations familiales et sociales. Il est dynamique, notamment pour l’animation des enfants et de la chorale pendant la messe, et heureux. Belle surprise, l’architecte qui a réalisé le Béguinage vient y habiter avec sa famille. Plein de dynamisme, il a un nouveau projet, dans le cadre de l’association « Habitat et Humanisme » : installer deux cents caravanes Moving Nest pour accueillir, avec un accompagnement social, les SDF les plus fragiles de Bruxelles.

L’histoire de La Viale a commencé en 1968. Nous avons fêté ce 50^ème anniversaire par une fête à Bruxelles, et le 6 août, fête votive de la Transfiguration, en Lozère: une Eucharistie avec l’administrateur apostolique du diocèse de Mende, en attente d’un nouvel évêque, le Socius du Provincial jésuite et de nombreux invités dont plusieurs anciens du pays, un repas festif et une projection power point présentant les trois autres lieux de vie de La Viale en Belgique. C’était une joie pendant ces mois d’été de retrouver des amis de La Viale revenus pour un pèlerinage aux sources après 20, 30, 40 ou 50 ans.

Une originalité peu connue à Bruxelles : dans le jardin de La Viale Europe se trouve le seul camping de la ville, ouvert en été.

Communauté de Marly-Suisse

Dans 1.20h, l'article doit partir. Aucune idée de sujet pour notre bulletin SSS Contact. Soudain une idée jaillit: la messe de ce matin. Le dimanche à 10h. nous assurons la messe en notre église. En moyenne entre 40 à 65 personnes sont là. Ce matin du 19 août 2018 a encore un air de vacances. Les "meilleurs" sont là.

Dimanche dernier, à la sortie de la messe, une dame, autrefois protestante et accueillie en Église catholique il y a 4 mois, me demande un rendez-vous. Une heure de dialogue à partir de sa question: "A la communion, nous recevons vraiment le Corps et le Sang du Christ ? Nous mangeons vraiment sa chair?" Ce fut le thème de la prédication de ce matin. Cela tombait merveilleusement bien avec les lectures de ce 20^e dimanche !

Nos missions d'Afrique, et parfois, un partage des frais de chapelle, ont une part aisée de ce que nos "paroissiens" offrent à la quête. Il y a également d'autres bénéficiaires. Ce matin, n'ayant pas encore fait de choix, je pose la question aux personnes présentes. Une seule proposition : "Pour la famille qui vient de tout perdre!". Le résultat a été excellent! Dans le courant de cette semaine, et pour la 3^e fois en 25 ans, une ferme sur le territoire d'une de nos paroisses a été totalement incendiée et de nuit. 56 vaches sont restées prisonnières des flammes.

À la sortie de l'église, après avoir salué les gens et parlé avec quelques-uns, une dame me rejoint: "Père, je ne sais comment vous dire merci. J'ai hautement apprécié votre prédication. Mais c'est vivant chez vous. Et comme tout le monde chante, je viens chez vous les deux mois d'été. Le reste de l'année j'anime les chants dans une paroisse. Les gens ne mordent pas si bien. Vous savez, c'est une chance d'avoir des couvents. Comme je viendrais volontiers tous les dimanches!"

Voilà un texte qui peut prendre la direction de Lommel (bureau provincial). À nos âges, en Province, nous ne pouvons plus tout faire. Il nous reste à tous le témoignage de notre mission SSS au cœur de nos célébrations. Une chance que beaucoup n'ont plus.

P. Alain Voisard, sss
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