La fête paroissiale Saint Pierre-Julien Eymard, largement annoncée, a été célébrée ce dimanche 04 août 2024, à La Mure d’Isère. Quatre temps ont marqué les préparatifs de cette fête : la Neuvaine à Saint Pierre-Julien Eymard, le douzième pèlerinage paroissial sur les pas du Père Eymard, la veillée d’adoration et les visites aux lieux eymardiens de La Mure. Les méditations du père Eymard sur les différentes parties de la Messe ont constitué la base des enseignements de ce temps de préparation. Elles sont recueillies dans la brochure de la Neuvaine à Saint Pierre-Julien Eymard : « Participer à la Messe avec Pierre-Julien Eymard ».
Le douzième pèlerinage a eu lieu le jeudi 01 août à Saint Romans-Chatte et Notre Dame de l’Osier. Il a réuni quinze personnes, respectivement sur les thèmes : contempler la bonté de Dieu pour l’homme, lire l’Écriture Sainte, aimer Notre Dame du Saint Sacrement. Une Messe de clôture a eu lieu à la Basilique Notre Dame de l’Osier.
La veillée d’adoration a réuni une quarantaine de personnes autour du thème: ‘Eucharistie et sainteté’. Dans des passages de prédications du père Eymard qui ont été lus, il insiste sur l’importance de bénir le Seigneur pour sa bonté d’avoir établi l’Eucharistie. Ensuite il nous demande de nous humilier à cause de nos ingratitudes envers l’adorable Eucharistie. Enfin il nous exhorte à nous disposer pour vivre l’amour divin.
Pour finir, différentes personnes ont pris l’occasion de découvrir davantage le père Eymard en poussant les portes de sa Maison natale, de son musée et de la Chapelle Eymard. Dans le Musée Eymard, certains ont pu suivre le film d’Armand Isnard : ‘Saint Pierre-Julien Eymard, Le Soleil de l’Eucharistie’. D’autres ont pris un moment d’adoration pendant l’adoration tournante organisée l’après-midi dans la chapelle Eymard.
A la grand-messe festive du dimanche matin, le père Ferdinand Ndiolène, sss, en mission à Rouen en France, a présidé la célébration eucharistique. Celle-ci a réuni avec les chrétiens de la paroisse, des personnes venues de différents horizons : la paroisse Notre Dame d’Esparron, de Lyon, de la Belgique, environ 600 personnes.
L’homélie du Père Ferdinand a porté sur l’accueil et la transmission du don de Dieu. Commentant la première lecture de ce 18ème dimanche dans le livre de l’Exode 16,2-4.12-15, le célébrant a insisté sur l’importance d’avoir une confiance inébranlable en Dieu qui n’abandonne jamais les siens dans les difficultés.
Le passage de l’Évangile est celui dans lequel Jésus exhorte la foule de « travailler non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. ». Le Célébrant a expliqué qu’il s’agit de « renoncer à la facilité » et accueillir Jésus « comme le pain du ciel, celui qui donne la vie. Cette nourriture est largement offerte à tous. C’est ce cadeau de Dieu que nous accueillons à chaque messe ».
Voilà pourquoi le chrétien est invité à transmettre cet amour à tous : « Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes envoyés dans le monde pour témoigner de cet amour qui est en Dieu et le communiquer à tous ceux et celles qui nous entourent ». Saint Pierre-Julien Eymard, ce saint isérois avait la profonde conviction que l’amour de Jésus dans l’Eucharistie célébrée, adorée et vécue donne le renouveau de la vie de l’Église et de la société:
« C’est à travers cette mission de faire vivre aux hommes la grandeur et la profondeur du Pain de vie, qu’un fils de votre terroir s’est donné corps et âme pour que soit allumé, aux quatre coins du monde, le feu Eucharistique; Jésus Pain de vie. Oui, frères et sœurs en Christ, comme Saint Pierre-Julien Eymard, nous devons nous laisser saisir par l’amour de Dieu manifesté dans l’Eucharistie pour combler la faim des hommes ».
À la fin de la célébration eucharistique, le père Nino Donda curé de la paroisse, a invité tout le monde à un moment festif dans la salle paroissiale. La joie, la réjouissance, la gaieté, la jubilation, les sourires s’exprimaient sur les visages des invités. Une ambiance bruyante s’étendait tout autour de la salle. Hommes, femmes, jeunes et enfants, tous étaient là ensemble comme une vraie famille, nouant de nouvelles relations fraternelles. C’était touchant.
Vint ensuite le moment de la mise ensemble des dons reçus du Seigneur au repas partagé. Différentes spécialités de la matheysine étaient au rendez-vous : murçon, mini saucisson brioché, filet de lieu, tomate provençale, lasagne de légumes, pizza, quiche, tarte à la menthe, jambon braisé et sa sauce moutarde ou forestière, pomme de terre sarladaises.
Chacun avait ainsi, à sa manière, essayé d’accueillir le don d’amour de Dieu, à se décentrer pour apporter un peu de bonheur à l’autre. Car nous sommes invités à : « N'aimer la vie que pour la divine Eucharistie, comme on n'aime le ciel que pour Dieu, et non pour soi » (OC, Vol.III, CO 1113).
Père Thaddée Mupapa, sss
Supérieur