lundi, 15 novembre 2021 21:11

HISTOIRE: Fondation de la Congrégation à La Havane, Cuba

« La Havane manque d'Histoire (...) les plus anciens inventent une autre histoire, mensongère, comme il se doit (...) entre La Havane-qui-n'existe-pas et La Havane-paradis-perdu. »

Abilio Estévez

 

Nous voici arrivés à la révolution de Castro en 1959. Avant, à la fin de 1956, un groupe de 82 jeunes, dirigé par Fidel Castro, débarqua dans la province d'Oriente, à l’intérieur de la Sierra Maestra, et commença la lutte de guérilla contre la dictature de Batista. Celui-ci s'enfuit aux États-Unis le 1er janvier 1959. Fidel Castro fit son entrée triomphale à La Havane le 9 janvier 1959. La Constitution de 1940 fut abolie et un nouveau régime commença : le régime castriste, de tendance gauchiste, et plutôt communiste.

Simultanément, le Père Martín Garmendia accomplit son double mandat de Supérieur de la maison et cela l'obligea à faire un changement. Le père Garmendia quitta Cuba pour un autre pays. Et le P. Gregorio Urquiola, résidant à Popayán (Colombie), fut nommé Supérieur. Celui-ci partit pour l'île des Caraïbes le 10 décembre 1959, le même jour qu'à Bogotá, à 12 heures, le nouvel aéroport Eldorado était inauguré pendant le mandat du Général Rojas Pinilla.

Maintenant, l'auteur de cette chronique parle à la première personne... J'ai dû partir, non pas du nouvel aéroport d'Eldorado, mais de l'ancien aéroport de Techo, dans un avion de la compagnie Avianca. À Miami (USA), après une longue attente, un avion de la Compañía Cubana de Aviación embarqua les passagers à destination de Cuba. Comme on l'a dit, Fidel Castro était au pouvoir. L'atterrissage à l'aéroport de La Havane-Rancho Boyeros tard dans la nuit était normal. En respectant les formalités de rigueur, -exigence supplémentaire- en quittant l'aéroport je remarquai la présence du Père Segundo Urquía qui m'attendait pour m'emmener en voiture à la nouvelle résidence de la Calzada de Bejucal. Le lendemain matin, j'ai pu rencontrer les autres membres de la communauté : Manuel Oyarbide, Martín Gorostidi, Julio Sampedro, Ignacio María Eguibar et Vicente Urquía.

La communauté disposait déjà d'une nouvelle maison et d'une grande chapelle surmontée d'une terrasse. La vie de la communauté se déroulait normalement, sans autres contrariétés que celles imposées par la chaleur suffocante de La Havane. La révolution en marche…

À suivre…

Père Gregorio Urquiola, sss
Bogotá, Colombie, NOTIBIP 73 - Septembre 2021

 
Dernière modification le lundi, 15 novembre 2021 21:18