vendredi, 13 septembre 2019 10:47

Eurocamp 2019

Si/oui” n’est pas seulement un adverbe utilisé pour communiquer une réponse positive ou simplement le contraire de “non”… “Si” est aussi une note musicale, la septième note : un morceau de musique peut être joué en si majeur ou si mineur…

Nous avons joué avec ces significations pour définir le slogan de l’Eurocamp 2019 : le “Oui”  de la réponse positive à l’appel (vocation) de Dieu pour chacun, et le “Si”  comme une note qui donne la tonalité d’un morceau de musique. Répondre positivement à Dieu qui appelle et envoie pour une mission particulière, fait de notre vie… “une chanson en SI !”.

La communauté SSS de Malmantile qui avait accepté notre proposition d’accueillir l’Eurocamp, nous a ouvert ses portes et nous a accueilli à bras ouverts avec joie, disponibilité et attention afin que nous ne manquions de rien. Nous nous sommes sentis comme chez nous, recevant nombreuses attentions et affection.

Eurocampo4Nous étions 24. Avec moi de l’Italie il y avait Daniela Baggi et deux jeunes qui venaient de Trévise. Le groupe le plus nombreux, cette fois-ci, était celui des allemands avec 7 participants. Et puis de Glasgow (Ecosse) avec Maria Novani il y avait deux jeunes ; de la République Tchèque avec le p. Milos Chrast sss, deux jeunes filles ; et encore deux frères de Belgique rejoints ensuite par leur maman. Une personne venait d’Espagne, et pour finir le p. Herald Thamel sss, du Sri Lanka, mais qui fait partie de la communauté SSS de Bolsena. En outre, plusieurs personnes qui avaient participé à l’Eurocamp dans les années 90 et d’autre plus récemment, nous ont rendu visite accompagné de leur famille, pour nous saluer et nous exprimer leur affection et leur intérêt.

Les journées sont passées rapidement, remplie d’amitié, de vie fraternelle, de réflexion, de prière et de moments de jeu. A la prière du matin, le thème spécifique de la journée était annoncé, puis il était repris dans l’après-midi à travers trois questions auxquelles les jeunes étaient invités à répondre, d’abord personnellement et ensuite en groupes linguistiques. S’ensuivait une assemblée qui permettait un partage entre tous les participants, et qui était aussi utile aux animateurs pour développer une brève catéchèse sur le thème du jour.

Voici les thèmes des différentes journées :

lundi 5/8 Un regard qui génère;

mardi 6/8 Appelés pour le suivre;

mercredi 7/8 (journée de sortie à Pise) Appelés à prendre conscience et à avoir confiance en sa providence;

jeudi 8/8 Appelés au don de soi (Eucharistie célébrée tout au long de la journée);

vendredi 9/8 Quel “oui” pour ma vie?;

samedi 10/8 Un “oui” courageux et généreux.

En rentrant, on se pose la question classique: « comment ça s’est passé ? »

Que voulons-nous savoir avec ce « comment » ? Chacun lui donne une valeur différente…

Mais, ma réponse est toujours la même : « bien, très bien ! »

Oui, parce que c’est vrai : les jeunes étaient heureux d’avoir participé ; les animateurs sereins et satisfaits ; les pères de la communauté contents de nous avoir offert l’hospitalité et d’avoir travaillé pour nous… Beaucoup de sourires, d’embrassades, de gentillesse… quelques larmes dans les moments de partage qui nous touchaient au plus profond de nous-mêmes. Et aussi des témoignages de vie quotidienne vraiment belles et profondes et, de façon inattendue, un énorme désir d’un plus grand « rapprochement » manifesté par les jeunes envers l’église. Un désir, plusieurs fois explicitement exprimé, de pouvoir entrer en tant que protagonistes dans la Liturgie, surtout dans la messe. Une envie profonde de vivre l’Eucharistie d’une manière plus engagée et directe. J’ai été impressionné de cette demande faite par tous les participants dans les travaux de groupe du jeudi. Une demande qui nous interroge, nous adultes, chrétiens et religieux SSS.

C’est vrai, quelque chose ne s’est pas bien passé : l’attention et la collaboration des communautés SSS d’Europe envers aussi cet Eurocamp. Seuls les deux jeunes de Glasgow ont été invités explicitement par des pères SSS. Des autres : personne. C’est une longue histoire qui dure depuis 35 ans. Et je continue à me demander « pourquoi ? ».

Eurocampo3

Je souhaite enfin m’arrêter sur un autre aspect : dès le début l’Eurocamp est une expérience de collaboration et de partage entre les religieux SSS et les laïcs. Tout est fait ensemble entre nous : le choix du thème, le partage des tâches d’animation, la recherche des textes et expériences concrètes, les moments de prière et de célébration. Surtout, il y a une passion commune et qui ne change pas avec le temps : la volonté de vivre l’Eucharistie, centre de la vie chrétienne, source et sommet de la vie de l’Église, avec les jeunes pour leur faire découvrir la force transformante de l’Amour de Dieu qui se manifeste justement dans l’Eucharistie.

Avant de quitter Malmantile, les animateurs laïcs m’ont demandé : « Mais, est-ce que nous faisons partie de la famille Eymardienne ? Est-ce que nous pouvons dire que nous faisons partie de la famille des religieux du Saint Sacrement ? ».

Ma réponse a été et est, avec le même adverbe qui a caractérisé l’Eurocamp 2019, « Oui ».

Au revoir à l’année prochaine, probablement en Allemagne !


Père Maurizio Zorzi, sss