Le numéro de la Règle de Vie qui m’a plu

Avant l’approbation de notre Règle de Vie, il était possible dans nos communautés de faire des remarques. J’avais proposé alors d’ajouter que nous prions tous les jours, au moins une heure devant le Saint-Sacrement. J’ai été agréablement surpris de voir que cela a été considéré au N° 29 !

Aussi, nous savons que le processus d’approbation de la Règle de Vie a duré longtemps, parce que le Saint-Siège ne voyait pas clairement exprimé le charisme de notre Congrégation.

À n’en pas douter, la Règle de Vie m’a enthousiasmé dès sa première mouture, car je voyais que notre vie religieuse était trop figée, sans une saine ouverture aux réalités du monde d’aujourd’hui. 40 ans après, je vois que nous sommes bien engagés dans les paroisses et dans d’autres activités, mais la prière d’adoration, quelle place a-t-elle dans nos vies?

Auparavant il revenait à nous les religieux de maintenir un rythme serré d’adoration, allant jusqu’à l’adoration perpétuelle. Aujourd’hui nos communautés sont plus petites, mais avec la participation des laïcs.

Au Sénégal et plus particulièrement à Dakar, nous pouvons continuer à vivre, avec confiance et dans la joie, notre charisme qui est centré sur l’Eucharistie, pas seulement célébrée, mais aussi adorée et vécue.

Au cours d’une retraite préparatoire à leurs vœux religieux, j’ai dit à nos Novices Africains que les autres Congrégations ouvrent des missions, des centres de promotion, de formation, des écoles.

Nous aussi, nous pouvons le faire, mais notre priorité et notre tâche dans l’église consiste plutôt à tenir nos églises ouvertes, afin d’adorer nous-mêmes, de faire adorer et d’aller à la recherche de ceux qui sont loin, marginalisés, à l’exemple de Saint Pierre-Julien Eymard.

Père Alessandro Bianchin, sss
Province Notre Dame d’Afrique, Sénégal – Guinée Bissau