mercredi, 07 octobre 2020 10:45

L’histoire de l’Agrégation (suite)

La Ligue Eucharistique des Peuples a vu le jour et s’est développée au milieu du XXe siècle. Des milliers d’hommes et de femmes laïcs cherchaient à s’associer à la mission de la Congrégation du Saint Sacrement du fait que les communautés étaient établies à travers le territoire des États-Unis d’Amérique, en Irlande, Grande Bretagne et aux Philippines, pays qui faisaient partie de la Province Sainte Anne. D’après le père Leo Rousseau, sss, directeur pendant longtemps de la LEP, sa mission était « d’apporter des adorateurs loyaux et sincères de notre Divin Seigneur solennellement et perpétuellement exposé sur l’autel ». Il continuait en expliquant que « elle s’efforçait de favoriser dans les âmes un esprit d’amour et une foi pratique en la présence réelle de Jésus dans le Sacrement de l’Amour – une foi qui trouve son expression dans la participation fréquente à la Sainte Messe et la réception de la Sainte Communion, et aussi dans la pratique assidue de l’adoration et les visites fréquentes au Saint Sacrement. »

Au moment du Chapitre provincial de 1958, les directeurs des différentes associations laïques communiquaient l’engagement de plus de 30.000 membres parmi les groupes d’associés laïcs.

Parmi les différentes composantes de la Ligue Eucharistique des Peuples, la Fraternité Eucharistique engagea ses membres dans une action très intense de vocation eucharistique. Le père Rousseau définissait leur engagement ainsi : « Une société de fidèles associés à la Congrégation du Saint Sacrement qui désirent atteindre au plus haut point l’idéal de perfection chrétienne par une dévotion spéciale à la Sainte Eucharistie. À cette fin, ils font la profession de se consacrer sans réserve au service de la Personne Divine du Christ au Saint Sacrement et de s’engager, en union avec les Pères du Saint Sacrement et sous leur direction, à devenir des adorateurs sincères et assidus ainsi que des apôtres dévoués et zélés de la Sainte Eucharistie ».

Ceux qui s’engageaient dans la Fraternité Eucharistique suivaient la procédure suivante :

  • Une période de formation (une sorte de mini-noviciat) sous la direction d’un Père du Saint Sacrement.
  • Un “Acte de Contrition” public promettant de faire chaque jour une heure d’adoration, ou, du moins une heure par semaine.
  • Ils se réunissaient une fois par mois pour la formation permanente et ils devaient entreprendre des apostolats eucharistiques pour promouvoir la dévotion à l’Eucharistie.
  • Leurs noms étaient inscrits dans le “Registre officiel de la Fraternité Eucharistique”.

Entre 1922 et 1949, 862 femmes et hommes avaient fait leur “profession”. Le Registre de 1949 montrait qu’il restait 455 membres actifs, dont 389 étaient des femmes. Ils attestaient avoir fait 87.344 heures d’adoration cette année-là.

À la fin des années 50 et à la veille du Concile Vatican II, un réveil liturgique était dans l’air. Le nombre de laïcs engagés dans les différents groupes d’associés laïcs diminuait parallèlement à une baisse de l’engagement dans la dévotion et la pratique de l’adoration.

Dans notre prochain bulletin, nous parlerons du Concile Vatican II et de son impact sur la Congrégation, sa mission, et son sens de l’identité, et finalement sur ce que l’on entend par Associé du Saint Sacrement.

(source: « An unpublished manuscript » (Un manuscrit inédit) de Patrick J. Riley, D. Min.)

31 août 2020

Centre pour l’Évangélisation Eucharistique
Cleveland, Ohio