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mercredi, 20 octobre 2021 09:58

Noces d’or 50e Ordination sacerdotale

« [...] l'ordination ne m'appartient pas.
Elle appartient à l'Église.
C'est un don de Dieu.»

Le 9 octobre 2021, j’ai célébré les cinquante ans de mon ordination sacerdotale. Je ne dis pas « mes » cinquante ans mais plutôt « les » cinquante ans d'ordination sacerdotale, car l'ordination ne m'appartient pas. Elle appartient à l'Église. C'est un don de Dieu.

Ce même jour, je l’ai passé avec ma famille directe (frères et sœurs) - pas plus de vingt-cinq personnes - ce que les règles anti-Covid autorisent pour les rencontres. La veille, j’étais avec les frères de la Congrégation, les quelques dix qui restent de mon ancienne Province de Saint Jean-Baptiste, avec un autre compagnon, le P. Gérard Busque, qui fut Conseiller général et Vicaire général avec le P. Norman Pelletier.

Je pourrais présenter un résumé de ces années comme ceci : 17 ans à Québec, 12 ans à Lima avec la Province Saint Jean-Baptiste et depuis 2001 avec la Région puis la Province Saint Jean XXIII. Tout au long de ces cinquante années, j’ai rempli de nombreux rôles tant dans la Congrégation que dans le Diocèse de Chosica au Pérou. C’est avec vous tous que j’ai passé le plus de temps et je vous porte dans mon cœur en ce moment. Pour arriver à obtenir de l'or fin, il faut avoir un creuset et du feu. Je ne sais pas si j'ai besoin d'être plus raffiné... probablement... Mais oui, j'ai rencontré le creuset et le feu. J’ai rencontré aussi la grâce et la gratitude.

Le ministère sacerdotal, tout comme la vocation sacramentine, ne sont pas mérités, ils ne sont pas à nous. Ils sont comme la vocation des prophètes qui ne veulent pas la charge mais ne peuvent pas non plus refuser l'appel. Je n'aurais pas été « moi-même » au plus profond de mon être si je n'avais pas obéi à cette impulsion intérieure et spirituelle placée en moi.

Comment ai-je pu le réaliser ? Certainement de façon imparfaite. Bien que nous ne le voulions pas, nous nous trouvons devant des obstacles, des vagues d’agitation qui nous font chanceler et les faiblesses de notre propre personne qui rabaisse notre orgueil.

Maintenant, au point où j’en suis, je me retrouve avec un sentiment de plénitude et d'action de grâce et surtout avec une profonde gratitude envers les gens simples qui m'ont nourri de leur foi et de leur affection.

¡Deo Gratias!

 

Père Camille Gagnon, sss
Bogotá, Colombie, NOTIBIP 74 - Octobre 2021

Dernière modification le mercredi, 20 octobre 2021 10:07